L’attente. Un mot qui est plein d’espoir, mais qui peut aussi faire souffrir quand celle-ci devient trop longue. Ca fait un moment que j’ai envie de vous parler de ce sujet sur le blog. En effet, la maternité fait partie intégrante de mon petit univers, et pourtant je pensais que je n’allais pas avoir cette chance. Non quand on est jeune on ne tombe pas forcément enceinte à 2 mois sans difficultés. Je voulais également vous parler de ce sujet car il me touche personnellement, une amie qui m’est chère a été concernée et je pense aussi à ces femmes courageuses que je suis sur les réseaux sociaux.
Lorsque tu commences les essais bébé, tu te dis que rien ne presse, puis ces mois se transforment en une année. J’ai commencé par arrêter la pilule, jusque là rien d’anormal, mais aucun cycle n’est arrivé. Au début ce n’est pas grave, il faut que la machinerie se remette en place après des années de repos. Au bout de 8 mois, il ne s’était toujours rien passé, j’ai donc décidé de consulter. Au départ, la gynécologue m’a expliquée qu’on commençait à faire des tests sur la stérilité que lorsque les essais duraient depuis au moins deux ans. Cependant, le fait que je n’ai eu aucune règles l’inquiétait un peu. Pour faire simple je n’avais pas d’ovulation, ou une tous les 6 mois (imaginez comme la fenêtre de tir est restreinte dans ce cas là).
A partir de ce moment là a commencé ce que j’appellerai le calvaire : le traitement hormonal. Un cycle se composait de cette façon : un médicament pour stimuler l’ovulation, des oestrogènes puis la progestérone. Je vous passe les détails concernant le fait qu’il faut avoir un rapport à telle date du cycle, que tout est calculé, plus rien n’est spontané. Ta tête est rempli de chiffres, j’avais même mon petit carnet dans lequel je notais les jours. Tout d’abord au niveau de ma peau, j’ai eu l’impression de redevenir adolescente avec tous un tas de boutons atroces, j’étais tellement mal dans ma peau. Ensuite les hormones ça te bousille ton cerveau. Pendant les oestrogènes je devenais mon double maléfique, j’étais exécrable, je ne me reconnaissais plus. Quant à la progestérone, c’est simple elle m’endormait et me donnait cette sensation d’avoir un peu trop bu d’alcool.
Bon je me disais que c’était pour la bonne cause même si c’était horrible. Cela a duré 3 mois pour rien donner.
Autour de toi, tes proches y arrivent elles à tomber enceintes et parfois en deux mois. Et toi tu espères devant ton test qui est une énième fois négatif. Quand on t’annonce une grossesse et que tu dois être heureuse pour elle, et en effet tu l’es, mais au fond de toi tu es triste. Chaque annonce de grossesse te brise un peu plus de l’intérieur. Ce sentiment presque sournois de jalousie envers toutes ses femmes. Pourquoi elles et pas toi ? Evidemment comme on se focalise sur ça, on a aussi l’impression que notre cerveau ne voit que des femmes enceintes.
Tu sens bien que les gens n’osent plus te parler de leur grossesse, mais je n’avais aucun droit de les priver de ce plaisir là. C’est normal d’avoir envie de partager son bonheur avec son entourage. Tu passes par toute une palette d’émotions pendant cette attente et il est parfois dur de les gérer.
Je sais que ça part d’un bon sentiment mais quelle horreur d’entendre la phrase « ça viendra ». D’ailleurs, c’est pour éviter des remarques que j’ai quasiment pas parlé de tout ça, qu’on a préféré dans un premier temps garder secret nos essais bébé.
Si vous avez bien suivi j’en étais au traitement qui n’a pas été concluant. Et là le verdict tombe, la gynécologue me dit qu’il semblerait que j’ai le syndrome des ovaire polykystiques ou OPK. Trois petites lettres qui donnent du fil à retordre à ne nombreuses femmes. Pour ceux qui ne connaissent pas, cet article est très intéressant. Pour les femmes atteintes, certaines n’ont aucun souci à tomber enceintes tandis que d’autres peuvent aller jusqu’à la FIV selon le degrés du syndrome. Pour ma part, c’était surtout la quasi inexistence des mes cycles et par conséquent, une difficulté à tomber enceinte.
Et là ce que tu redoutais le plus arrive, elle te dit de prendre rendez-vous dans un centre pour la fertilité. Il a été fixé à la rentrée en septembre. Dans ma tête j’avais abandonné, je me suis dit que je tomberai jamais enceinte. J’ai laissé passé l’été en y pensant pas trop. Quelques jours avant ce fameux rendez-vous, je décide de faire un test au cas où, même si c’était sans grande conviction.
Et là surprise il était positif. Le truc c’est que tu as tellement attendu que tu n’y crois pas. Je n’ai pas sauté de joie, j’ai appelé mon chéri pour qu’il vienne voir car je pensais que le test était défectueux. Puis la prise de sang a confirmé et enfin l’échographie. Ce merveilleux moment où j’ai pu voir mon petit tétard de 2 cm pour la première fois et entendre son coeur battre. c’était enfin mon tour, je ne savais juste pas que ça allait 10000 plus intense que ce que je m’imaginais.
je ne peux m’empêcher de penser que si je souhaite en avoir un deuxième je vais aussi galérer même si aucune grossesse n’est semblable.
je voulais simplement vous faire part de mon vécu, mon ressenti. Pas pour vous dire que tout arrive quand on arrête d’y penser, car ça serait mentir, mais juste pour vous dire à celles qui sont dans ce cas là qu’elles ne sont pas seules et je comprends leur sentiment.
Je leur dédie cette article, à toutes celles qui rêvent d’enfants, qui mènent un combat, qui attendent, qui espèrent, celles qui en auront jamais : vous êtes des femmes merveilleuses, fortes et courageuses.
Clara
5 janvier 2017 at 17 h 35 minJ’ai lu l’article avec anxiété jusqu’à la fin, quand tu dis que tu es tombée enceinte 🙂 Si tu es tombé enceinte une fois c’est que tu n’es pas stérile et c’est déjà beaucoup ! J’espère que si tu en veux un deuxième tu n’auras pas trop à attendre ; pour ma part je suis sous pilule depuis très longtemps et je me demande si j’aurai des problèmes le jour venu, je pense qu’on se le demande toutes quand on veut des enfants.
En tout cas tu es bien courageuse 🙂
lesdelicesdeframboise
9 janvier 2017 at 14 h 39 minmerci pour ton message 🙂 Il y a bien plus courageuse que moi, mon parcours n’est pas si difficile que ça comparé à d’autres.
Je ne peux m’empêcher de penser que la pilule n’a pas aidé car avant tout allait bien et après c’était chaotique. Les médecins disent que non donc je sais pas trop quoi en penser.
Bisous et à très vite
Clara
10 janvier 2017 at 11 h 09 minCe n’est pas pour lancer un débat mais les médecins diront souvent que la pilule n’y est pour rien alors qu’elle joue souvent un rôle important ! Après peut-être que dans ton cas ils ont raison je ne suis pas médecin mais je me méfie quand même en France tout est fait pour disculper la pilule et la vendre le plus possible 🙂
lesdelicesdeframboise
10 janvier 2017 at 12 h 58 minje suis bien d’accord avec toi, je ne suis pas médecin non plus mais je reste persuadée que prendre des doses d’hormones comme ça pendant plusieurs années c’est pas très naturel et ça doit pas faire que du bien. Il faut quand même avouer qu’elle est pratique, mais depuis l’accouchement je suis passée au stérilet du coup 🙂
Bisous
lucilleyuuji
5 janvier 2017 at 21 h 06 minOn sait que toutes les femmes n’ont pas la même facilité à être enceinte mais je ne connaissais pas ce souci en particulier. On sent dans ton article que c’était difficile, ton émotion et tu retranscrit à merveille ce que d’autres femmes éprouvent je pense… Je sais évidément que bébé est auprès de toi mais je stressais tout le long de ma lecture pour au final soupiré de soulagement ! Tu es courageuse, et ton homme aussi ne l’oublions pas !
Merci d’avoir parlé de ceci et d’avoir partagé cette épreuve avec nous !
Gros bisous !
lesdelicesdeframboise
9 janvier 2017 at 14 h 40 minC’et bien de mentionner l’homme aussi ^^ Après c’est vrai que des ces moments là c’est souvent vers la femme que l’on se tourne, elle qui a un problème et on se sent coupable envers l’homme du coup.
Oui bien heureusement bébé est là avec moi maintenant.$
merci d’être toujours là pour me lire <3
Emilie
6 janvier 2017 at 22 h 38 minJe suis tombée sur cet article et sur votre blog un peu par hasard et je tenais juste a dire à toutes ces femmes en mal d enfant de ne jamais, surtout jamais abandonner.
Avec un parcours qui a débuté par un arret de pilule en decembre 2009, un nombre incalculable d examens et d injections d hormones, 6 inséminations artificielles, une 1ere fiv suivie de 3 transfers d embryons puis une 2eme fiv… me voilà maman depuis septembre 2016 d une merveilleuse petite fille et d un adorable petit garçon. .. une si longue attente doublement récompensée… après 6 ans de bataille j ai gagné le combat de ma vie… alors surtout ne pas abandonner…
lesdelicesdeframboise
9 janvier 2017 at 14 h 42 minMerci pour votre témoignage qui est un beau message d’espoir, comme quoi il ne faut jamais abandonner. Vous êtes une femme courageuse, et félicitation pour ces deux petites merveilles 🙂 deux fois plus d’amour <3
Emilie
16 janvier 2017 at 8 h 26 minMerci bcp!! Si ce témoignage peut permettre a certaines de ne pas baisser les bras…
Delahoyab
7 janvier 2017 at 23 h 21 minJe te souhaite tous le bonheur du monde et que ce petit bout et sa maman se pote bien jusqu’au bout
lesdelicesdeframboise
9 janvier 2017 at 14 h 43 minMerci c’est gentil 🙂 Bébé se porte très bien et va bientôt avoir neuf mois.
Mumnours
8 janvier 2017 at 0 h 58 minjai vraiment limpression de lire mon histoire dans ton article !
Essai bb1, pas de règles qui arrivent après l’arrêt de la pillule. Au bout de 6 mois je consulte et le verdict tombe immédiatement :OPK et tout ce qui va avec (bouton, perte de cheveux…) déprime totale avec toutes mes copines qui tombent enceinte autour.
Malgré les stimulations « simple » aucune ovulation en vu… donc 1 an après je subit un drilling ovarien (mois de janvier)
Malgré tout toujours pas de bebe et cest finalement 8 mois plus tard quil s’installe naturellement 1 mois tout juste avant les premières inséminations !
Alors si je peux te rassurer pour la seconde grossesse (des jumeaux, Merci les opk!) je suis tomber enceinte au 4eme cycle !!!
lesdelicesdeframboise
9 janvier 2017 at 14 h 45 minMerci pour ton message. Comme quoi aucune grossesse n’est pareille et si ça se trouve la deuxième sera plus rapide.
En tout cas félicitation pour les enfants, ça doit faire de l’animation à la maison mais ça doit être aussi beaucoup d’amour .
Stephanie
18 janvier 2017 at 12 h 25 minEnceinte de 7 mois je lis ton article et je m’en rends encore plus (je m’en rendais déjà bien compte) compte de la chance qu’on a eu de tomber enceinte au bout de 2 mois. J’ai aussi des copines qui galerent et quand je leurs ai annoncé je me sentais limite coupable que ca m’est arrivé si vite. Pourquoi moi et pas elles? Comme tu dis ce sont des femmes courageuses et toi aussi. Toutes mes félicitations avec ta grossess
lesdelicesdeframboise
19 janvier 2017 at 10 h 07 minOui on est toujours partagé entre plusieurs sentiments, tu as eu de la chance mais tu n’as pas à te sentir coupable pour ça, au contraire c’est tellement merveilleux 🙂
Alors félicitations , tu sais si c’est une fille ou un garçon ?
Merci pour ton message, maintenant bébé a 9 mois et c’est que du bonheur ^^
Bisous
laura seux
26 janvier 2017 at 16 h 52 minje me revois dans ton article, OPK sévère moi aussi, 1 an s’essai, une opération, et enfin cette grossesse tant désirée….merci car tu redonnes courage à toutes ces femmes dans l’attente d’un positif!! j’espere que ton petit prince va bien bien
lesdelicesdeframboise
27 janvier 2017 at 10 h 26 minJe ne savais pas que tu avais aussi eu du mal, au point de passer sur la table d’opération. En réalité dès qu’on commence à en parler on se rend compte que ça touche beaucoup de femmes. Il suffit de regarder les commentaires sur le blog, ou sur ma page, certaines attendent encore bien plus longtemps. Merci pour ton message. Oui il va bien et j’espère que le tien aussi 🙂 Gros bisous
mamanendevenir7
9 juin 2017 at 14 h 34 minJe me retrouve dans ton article. même si je ne souffre pas d’OPK! C’est juste difficile, et il n’y a pas d’explication. En plus de tout, on a eu droit à une fausse-couche à 12 semaines! Tout ce qu’il nous fallait. Bref… je vais retenir ce que tu as écrit dans les dernières lignes: « nous ne sommes pas seules ».
lesdelicesdeframboise
10 juin 2017 at 12 h 53 minah :/ Vivre une fausse couche ne doit vraiment pas être facile, c’est un peu comme faire un deuil de cet enfant qui n’arrivera jamais ! Courage à vous,
merci d’être passé par ici .
Bises
Un week-end en famille - Les Délices de Framboise
19 septembre 2017 at 14 h 54 min[…] suis allée alors que j’étais enceinte mais je ne le savais pas encore. J’avais tellement eu du mal à avoir Monsieur bébé, j’attendais mon rendez-vous à la rentrée pour voir les possibilités que l’on avait, […]
Jessica C
19 septembre 2017 at 18 h 19 minCet article me touche même si je n’ai pas la même histoire, mais l’attente je connais! On aura attendu 10 ans pour avoir notre loulou qui s’accroche car j’ai vécu 6 FC dont deux à 4 mois et un oeuf clair. On devait lancer la fiv 2 mois après que mon fils s’accroche bien malgré mes peurs et mon stress permanent jusqu’à mon 7ème mois de grossesse ou j’ai pu enfin profiter de ma grossesse, même si elle ne fut pas simple!
Plein de courage à tous les parents en attentent de cette joie d’avoir un enfant!
lesdelicesdeframboise
20 septembre 2017 at 13 h 27 minQuel long parcours pour avoir cet enfant ! Je pense souvent à toutes celles qui sont dans cette attente. Cela peut être tellement destructeur parfois.
Une fausse couche, je n’ose imaginer à quel point cela doit être difficile et je comprends que tu n’aies pas pu réellement profiter de cette grossesse comme tu l’aurais voulu.
Je t’embrasse